Quand on fait de l’illustration sonore, certaines compositions sont tellement marquantes que la curiosité peut vous pousser à aller chercher l’origine pour en comprendre l’efficacité… Parfois, on est juste étonné de ce qu’il ressort…
Prenons par exemple, cet air, symbole reconnaissable des Muppets, et des comédies de Benny Hill, le fameux Mahna Mahna, ici dans la version la plus récente :
Il existe de multiples reprises de ce titre, par des artistes et dans des styles aussi variés et différents que possible… dont, bien entendu, Henri Salvador sous l’adaptation “Mais non, mais non”. Le succès, au-delà des marionnettes, dans le cas des Muppets, et de la répétition d’une structure mélodique simple, vient bien évidemment des paroles, qui sont une forme de “yaourt” dans l’esprit du Scat (dans le même ordre d’idées, le nom Zanini dit-il quelque chose à quelqu’un dans l’assistance ? Tu veux ou tu veux pas ?).
Remontons dans le temps. Voici une version de 1969, issue d’un show télévisé anglais, avec bien sûr Jim Henson, le “papa” des Muppets aux commandes.
En fait, quelques jours auparavant, une version plus simple fut présentée dans l’émission pour enfants “Sesame Street” :
Et nous voici arrivés à l’origine de ce morceau : une musique d’accompagnement pour un film italien sexy de 1968, “Suède : enfer et paradis”, composée par l’un des faiseurs de bandes-son, souvent plus productif que qualitatif à cette période, Piero Umiliani.
Ce titre accompagne une scène de sauna suédois, un tant soit peu dénudée. Exécuté par 4 musiciens de l’orchestre de la RAI, la voix est celle du chanteur et compositeur Alessandro Alessandroni.
Voici Mah Nà Mah Nà
Voilà, vous savez presque tout… Vous pourrez trouver encore d’autres versions en ligne, mais vous avez là les principales.